Les haïku de Hervé forment un maillage étroit entre cris et silences, un langage venant tisser joies furtives et appels des gouffres. D’ailleurs, à bien les entendre, tonitruant, chahutant, ils nous mènent sur des chemins tortueux jusqu’à, parfois dans le souvenir d’une estampe japonaise ou dans le passage d’une fragrance inconnue, sentir une plume d’hirondelle nous envelopper. Et à l’écoute d’un cri, surprise, penser que la migration des hirondelles n’a plus de secrets pour nous !
Poèmes illustrés d'estampes japonaises.
J’ai été ravie d’avoir l’occasion de lire « le cri de l’hirondelle » d’Hervé le Gall. Je trouve difficile de donner son avis sur un art aussi subtil que la poésie, encore plus quand il s’agit d’haïkus. Par définition, les haikus sont de courts poèmes d'origine japonaise extrêmement brefs qui célèbrent l'évanescence des choses et les sensations qu'elles suscitent.
La présentation du livre est déjà très poétique, mêlant haïkus et estampes japonaises.
Je n’ai pas lu l’intégralité de cet ouvrage en une fois, je l’ai savouré petits bouts par petits bouts, m’arrêtant sur un mot… une estampe… une sensation…
Ce recueil est inspiré d’un art ancestral mais il est profondément moderne, que ce soit par le style, la forme ou les mots employés… Qui aurait pu imaginer un haïku parlant de fils électriques ? Et bien Hervé le Gall l’a fait !
Si j’ai préféré les haikus plus traditionnels de cet ouvrage, ceux évoquant la nature, le silence et le calme c’est une histoire de sensibilité, de goût tout à fait personnel.
Je prendrai plaisir à relire ce recueil dans le calme en souhaitant qu’il ne soit troublé que par le cri d’une hirondelle...
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